Que dire ? Comment commencer ? Quels maux écrire ?
Il serait plus facile de se taire, plutôt que de (re)tricoter le fil d'une pensée à la recherche d'optimisme. Il serait normal de se sentir découragé, voir même angoissé face à tant d'incertitudes sur notre métier et le secteur de la culture.
D'être triste de ne plus pouvoir partager librement alors que le monde qui nous entoure en a tant besoin.
Alors pour retrouver cette joie nécessaire pour espérer encore, prenons le temps de savourer chaque moment de douceur comme pour les consigner dans un carnet de petits-bonheurs :
"Mardi 2 septembre : bulle hors du temps"
"Jeudi 20 novembre : éplucher la première clémentine de l'année"

Puisons dans ces instants de nouvelles ressources, pour chercher l'apaisement et continuons d'avancer.

Mais s'autoriser aussi à être en colère face à l'intolérable qui peut survenir. Être révolté. Transformer cette rage pour en extraire la force et la volonté d'action. Il y a tant de chemins possibles face à tous ces sentiments qui nous traversent, les ressentir pleinement avec leurs contradictions car c'est aussi ce qui nous rend humain. Au milieu de ce tourbillon émotionnel, voici une trajectoire, personnelle, choisie pour continuer à espérer.

Comme être submergé par une vague d'émotions, puis reprendre son souffle après une apnée.

Voilà pourquoi, il est primordial pour la compagnie de prendre une grande inspiration et de créer. Nous avons besoin de notre culture pour découvrir, rêver, analyser, proposer, comprendre, nous décaler, nous décentrer...

Nous avons aussi besoin de ces médiations artistiques qui apportent les bienfaits de l'art dans l'éducation. "Parce qu'il est plus facile de construire des enfants forts que de réparer des hommes brisés", continuons à enseigner, partager sans relâche auprès des plus jeunes et du plus grand nombre.

Comme le dit avec justesse Ariane Ascaride dans sa lettre ouverte à Emmanuel Macron que nous vous invitons à lire, l’art c’est " l’espérance ", " l’expression de nos vie ". Face au silence, comment ne pas prendre la plume ?

La compagnie s'est engagée depuis 2019 dans un projet ambitieux : la création d'un triptyque chorégraphique, 3 pièces reliées par le fil rouge de l’espoir : YAAKAAR. Après le premier chapitre Nos Mouvements Incessants, la saison 2020-2021 est l'année de création du deuxième volet : REVERSE.

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